Responsable: >Miguel Hernando de Larramendi

A61 - Crises et processus de reconfiguration régionale en Méditerranée occidentale

Date : 2022-09-21 | 14:00:00-16:00:00

Évènement : Symposium CriseS

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A
Lieu :
ESCT
Salle :
D16
Responsable : Miguel Hernando de Larramendi
Modérateur·trice :
Discutant·e : Irene Fernández-Molina
Les intervenant·e·s :
Fernández-Molina Irene Université d'Exeter
Hernando de Larramendi Miguel Universidad de Castilla-La Mancha
Bárbara Azaola Piazza Universidad Castilla-La Mancha
Thieux Laurence Université Complutense de Madrid
Tomé Alonso Beatriz Université National d'Éducation à Distance (UNED)

CriseS et espace

A61 - Crises et processus de reconfiguration régionale en Méditerranée occidentale FR

Salle: D16
Responsable : Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, Espagne

Discutante : Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, Royaume-Uni et Université de Castilla-La Mancha, Espagne

  • Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, (Royaume-Uni), et Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Regional transformations and dynamics in North Africa: a changing geopolitical space
  • Bárbara Azaola, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), La politique étrangère de l’Espagne face aux transformations régionales  
  • Laurence Thieux, Université Complutense de Madrid et GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Les pays du sud de l’Europe face aux processus de reconfiguration régionale au Maghreb
  • Beatriz Tomé, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Processus de socialisation et apprentissage international des partis islamistes 

A61 - Crises et processus de reconfiguration régionale en Méditerranée occidentale FR

Au cours de la dernière décennie, les deux rives de la Méditerranée occidentale ont été confrontées à une convergence de crises d'intensité variable (crises financières, manifestations anti-autoritaires, crises sanitaires, etc.) qui ont eu des répercussions sur les politiques publiques, les systèmes de représentation et les relations régionales et transnationales. L'effondrement de l'État en Libye et la détérioration de la situation au Mali ont renforcé l'interdépendance sécuritaire entre la région du Maghreb et le Sahel. 

Cet atelier a pour objectif de faire avancer la réflexion sur l’impact de cette superposition de crises dans les relations internationales du Maghreb, en analysant les aspects suivants : la relation entre les frontières et les identités, la rivalité pour l'hégémonie régionale et les conflits, l'influence des puissances régionales et globales, et les processus de socialisation internationale des nouveaux acteurs politiques ayant des responsabilités gouvernementales, comme les mouvements islamistes .


Responsable : Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, Espagne

Discutante : Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, Royaume-Uni et Université de Castilla-La Mancha, Espagne

  • Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, (Royaume-Uni), et Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Regional transformations and dynamics in North Africa: a changing geopolitical space 
Dynamiques et transformations régionales en Afrique du Nord : un espace géopolitique en mutation
Après le déclenchement des manifestations anti autoritaires en Tunisie en 2010, la perception de région du Maghreb par les acteurs régionaux et internationaux est devenue de plus en plus stratégique. Au cours de la dernière décennie, la présence de nouveaux acteurs internationaux ayant leur propre agenda dans la région (Chine, Russie, Turquie, pays du Golfe) s'est consolidée, remettant en cause l'influence traditionnelle de l'Union Européenne.  
Ce processus a été accompagné par une augmentation des interférences des rivalités extra régionales (Turquie/Qatar vs Arabie Saoudite/EAU) et par une augmentation des conflits en Libye et au Mali et une réactivation, depuis fin 2020, d'un conflit gelé comme celui du Sahara occidental, qui pèse sur les relations inter maghrébines depuis 1976. 
Ce processus de reconfiguration de l'espace géopolitique maghrébin est également porté par un renforcement des relations avec l'Afrique subsaharienne, de plus en plus perçue par les États du Maghreb comme un espace d'opportunités et non plus seulement comme une source de vulnérabilités.
Cette communication vise donc à analyser ces dynamiques de recomposition régionale ainsi que la redéfinition des équilibres de pouvoir régionaux, en accordant une attention particulière au processus de reconfiguration de la rivalité algéro-marocaine. 

  • Bárbara Azaola, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), La politique étrangère de l’Espagne face aux transformations régionales  
La vague de soulèvements anti autoritaires qui a touché l’Afrique du Nord et s’est étendue à presque tous les pays arabes en 2011 a surpris les chancelleries des États membres de l’Union Européenne, dont l’Espagne, plongée dans une profonde crise économique.  La portée et les effets immédiats de ces protestations, qui dans des pays comme la Tunisie, l'Égypte et la Libye ont forcé la chute de leurs dirigeants, ont déconcerté la plupart des gouvernements européens, qui considéraient la stabilité supposée de ces régimes comme un élément clé pour garantir leurs intérêts sécuritaires (lutte contre le terrorisme, immigration irrégulière, etc.). Cette préférence pour la stabilité explique l'attitude prudente adoptée par la plupart des pays européens face aux demandes de changements dans la région.
L'Espagne n’est pas une exception. Dans un contexte de crise financière et économique interne, qui s'est aggravée à partir de 2011 et a limité sa capacité d'action internationale, l'Espagne a opté pour une politique prudente et adaptée au cas par cas, tout en déployant une nouvelle "diplomatie économique" privilégiant l'ouverture des marchés et la recherche d'opportunités commerciales à l'étranger. 
Cette communication vise à analyser la politique étrangère de l'Espagne à l'égard des mouvements revendiquant la justice sociale, le développement économique et la démocratie et qui remettaient en question le paradigme de la "stabilité autoritaire" qui avait prévalu dans la région au cours des décennies précédentes. 

  • Laurence Thieux, Université Complutense de Madrid et GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Les pays du sud de l’Europe face aux processus de reconfiguration régionale au Maghreb
Les liens que les pays du sud de l’Europe ont noué avec le Maghreb sont historiques, multidimensionnels. À partir des années 2000 l’omniprésence des questions de sécurité ont relégué au second plan l’agenda démocratique et la centralité des droits humains et la société civile a eu peine à se faire entendre. L’onde de choc des « printemps arabes » n’a pas modifié les positions des gouvernements du sud de l’Europe qui ont vite affiché leurs préférences pour la stabilité et leur préférence pour des modèles de gouvernance autoritaires tout en mobilisant de vieilles recettes économiques malgré leurs effets négatifs avérés en termes de développement et inclusion sociale. 
Les dynamiques de transformation en cours dans les pays du Maghreb revêtent une double dimension : interne et externe. Les régimes déstabilisés par les soulèvements anti autoritaires ont pour la plupart réussi à se maintenir et la seule exception, la démocratie tunisienne peine à se consolider. Par ailleurs, dans cet espace autrefois chasse gardée des diplomaties du sud de l’Europe d’autres acteurs se sont invités comme la Turquie, les pays du Golfe, la Chine et la Russie qui permettent à ces gouvernements fragilisés de diversifier le choix de leurs partenariats. 
Au vu de ce qui précède la communication vise à aborder les questions suivantes : Quelles conséquences a eu la déstabilisation des régimes maghrébins et les recompositions en cours sur le réseau de relations que les pays du sud de la Méditerranée entretenaient avec les pouvoirs en place ? Dans quelle mesure l’influence grandissante de ces acteurs accentue la perte d’influence des pays du sud de la Méditerranée dans une région centrale pour la préservation de leurs intérêts ?

  • Beatriz Tomé, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Processus de socialisation et apprentissage international des partis islamistes 
Comme le reste des acteurs politiques, les mouvements islamistes évoluent dans un contexte régional particulier auquel ils s'adaptent et dont ils tirent différents enseignements. Cette communication explore l’interaction entre l’espace international-régional et l’espace domestique en se concentrant sur la manière dont les partis politiques islamistes intègrent les facteurs internationaux dans leurs stratégies nationales. Plus précisément, nous analysons comment le contexte international, les exemples/contre-exemples régionaux et les politiques étrangères d'acteurs tiers ont un impact sur le développement et l'évolution des partis islamistes au Maghreb. 
Dans cette communication, nous soutenons qu'il existe trois phases principales associée à trois exemples/contre-exemples principaux : (a) l'émergence du Front islamique du salut (FIS) algérien comme contre-exemple dans les années 1990 ; (b) la montée en puissance du "modèle turc" au cours des années 2000 ; (c) et, enfin, l'accent mis récemment sur la proposition du Parti de la justice et du développement (PJD) marocain. 
Chacune de ces périodes coïncide avec un temps international qui met en avant des caractéristiques différentes: (a) la nécessité d'exclure le recours à la violence par les islamistes ; (b) la (re)construction des institutions sans confrontation avec l'Occident ; (c) la séparation entre l'attente politique et celle du prosélytisme-mobilisation sociale. De même, les acteurs islamistes utilisent ces exemples et contre-exemples pour affirmer leurs positions sur la scène nationale.

 
أزمات ومسلسلات إعادة التشكيل الإقليمي في حوض البحر الأبيض المتوسط الغربي 

على مدى العقد الماضي، واجهت ضفتي غرب البحر الأبيض المتوسط ​​خليط أزمات متفاوتة الحدّة (أزمات مالية، واحتجاجات مناهضة للاستبداد، وأزمات صحية، وما إلى ذلك) والتي كانت لها تداعيات على السياسات العامة، ونظم التمثيلية، وكذلك على العلاقات الإقليمية والعالمية. عزز انهيار الدولة في ليبيا وتدهور الوضع في مالي الترابط الأمني ​​بين منطقتي المغرب العربي والساحل. 


تهدف هذه الورشة إلى تعزيز التفكير في تأثير هذا التداخل للأزمات في العلاقات الدولية المغاربية، من خلال تحليل الجوانب التالية: العلاقة بين الحدود والهويات، التنافس على الهيمنة الإقليمية والصراعات، تأثير القوى الإقليمية والعالمية. عمليات التأثير الاجتماعي الدولية للفاعلين السياسيين الجدد ذوي المسؤوليات الحكومية، مثل الحركات الإسلامية. 


  • Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, (Royaume-Uni), et Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Regional transformations and dynamics in North Africa: a changing geopolitical space
 
شمال إفريقيا: فضاء جيوسياسي متغير 

بعد اندلاع الاحتجاجات المناهضة للاستبداد في تونس في عام 2010، أصبح تصور المنطقة المغاربية من قبل الفاعلين الإقليميين والدوليين إستراتيجيًا بشكل متزايد. على مدى العقد الماضي، تعزز وجود فاعلين دوليين جدد لديهم أجندتهم الخاصة في المنطقة (الصين وروسيا وتركيا ودول الخليج)، مما يمثل تحديًا للنفوذ التقليدي للاتحاد الأوروبي. 


وقد صاحب هذه العملية زيادة في التدخّل من المتنافسين من خارج المنطقة (تركيا وقطر ضد المملكة العربية السعودية والإمارات العربية المتحدة)، وكذلك زيادة في حجم الصراعات في ليبيا ومالي، وإعادة تنشيط، منذ نهاية عام 2020، لصراعات مجمدة مثل الصراع حول الصحراء الغربية، التي مازالت تأثر على العلاقات المغاربية منذ عام 1976. 


إن عملية إعادة تشكيل الفضاء الجيوسياسي المغاربي ضرورية أيضًا لتعزيز العلاقات مع إفريقيا جنوب الصحراء، التي ينظر إليها بشكل متزايد من قبل دول المغرب العربي على أنها مساحة للفرص وليس فقط مصدرًا للضعف. 


استنادًا إلى كل ما سبق، تهدف هذه المداخلة لتحليل ديناميات إعادة التشكيل الإقليمي وإعادة تحديد موازين القوى الإقليمية، مع التركيز بشكل خاص على عملية إعادة تشكيل التنافسية الجزائرية المغربية.
 
  • Bárbara Azaola, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), La politique étrangère de l’Espagne face aux transformations régionales  
 
سياسة إسبانيا الخارجية في مواجهة التحولات الإقليمية 


فاجأت موجة الانتفاضات المناهضة للاستبداد التي طالت شمال إفريقيا وانتشرت في جميع الدول العربية تقريبًا في عام 2011 مستشاري الدول الأعضاء في الاتحاد الأوروبي، بما في ذلك إسبانيا، التي كانت تئنّ تحت وطأة أزمة اقتصادية عميقة. إن حجم والآثار الفورية لهذه الاحتجاجات، التي أدت في بلدان مثل تونس ومصر وليبيا إلى سقوط رؤسائها، حيرت معظم الحكومات الأوروبية، التي رأت أن الاستقرار المفترض لهذه الأنظمة السياسية هو عنصر أساسي لضمان مصالحها الأمنية (محاربة الإرهاب والهجرة غير النظامية وما إلى ذلك). هذا التفضيل للاستقرار يفسر الموقف الحذر الذي تبنته معظم الدول الأوروبية في مواجهة مطالب التغيير في المنطقة. 


إسبانيا ليست استثناءً. ففي سياق الأزمة المالية والاقتصادية الداخلية، التي تفاقمت منذ عام 2011 وحدّت من قدرتها على العمل الدولي، اختارت إسبانيا سياسة حذرة تتكيف على أساس كل حالة على حدة، مع نشر "دبلوماسية اقتصادية" جديدة لصالح فتح الأسواق والبحث عن فرص تجارية في الخارج. 


تهدف هذه المداخلة إلى تحليل السياسة الخارجية لإسبانيا تجاه الحركات المطالبة بالعدالة الاجتماعية والتنمية الاقتصادية والديمقراطية والتي تحدت نموذج "الاستقرار الاستبدادي" الذي ساد المنطقة خلال العقود الماضية. 

  • Laurence Thieux, Université Complutense de Madrid et GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Les pays du sud de l’Europe face aux processus de reconfiguration régionale au Maghreb
 
بلدان جنوب أوروبا في مواجهة عملية إعادة تشكيل إقليمية في المغرب الكبير 


الروابط التي أقامتها بلدان جنوب أوروبا مع المغرب العربي هي روابط تاريخية ومتعددة الأبعاد. منذ العقد الأول من القرن الحادي والعشرين، أدى طغيان القضايا الأمنية إلى إبعاد الأجندة الديمقراطية ومركزية حقوق الإنسان عن الواجهة، وتصعيب مأمورية المجتمع المدني لإسماع صوته. كما أنّ موجة صدمة "الربيع العربي" لم تغير مواقف حكومات جنوب أوروبا، التي سرعان ما أظهرت تفضيلها للاستقرار وكذا لنماذج الحكم الاستبدادي، وأسرعت وثيرة استعمالها للوصفات الاقتصادية القديمة رغم آثارها السلبية الواضحة على صعيد التنمية والاندماج الاجتماعي. 


ديناميات التحول الجارية في البلدان المغاربية لها بعد مزدوج: داخلي وخارجي. تمكنت الأنظمة التي تزعزع استقرارها بسبب الانتفاضات المناهضة للاستبداد في الغالب من الحفاظ على نفسها باستثناء الديمقراطية التونسية التي تكافح من أجل ترسيخها. علاوة على ذلك، في هذه المنطقة التي كانت في الماضي حكرا على دبلوماسية أوروبا الجنوبية، ظهر مؤخّرا فاعلون آخرون في الساحة، مثل تركيا ودول الخليج والصين وروسيا، مما سمح لهذه الحكومات الضعيفة بتنويع خيارات شراكاتها. 


في ضوء ما تقدم، تهدف هذه المداخلة إلى معالجة التساؤلات التالية: ما عواقب زعزعة استقرار الأنظمة المغاربية وعمليات إعادة التنظيم الجارية على شبكة العلاقات التي حافظت عليها دول جنوب البحر الأبيض المتوسط ​​مع السلطات القائمة؟ إلى أي مدى يؤدي التأثير المتزايد لهؤلاء الفاعلين الجدد إلى زيادة فقدان نفوذ دول جنوب البحر الأبيض المتوسط ​​في منطقة تعدّ مركزية من أجل الحفاظ على مصالحها؟ 

  • Beatriz Tomé, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Processus de socialisation et apprentissage international des partis islamistes 
 
عمليات التأثير الاجتماعي والتعلّم الدولي للأحزاب الإسلامية 

مثل باقي الفاعلين السياسيين، تتطور الحركات الإسلامية في سياق إقليمي خاصّ تتكيف معه وتقاومه وتستخلص منه دروسا مختلفة. تحاول هذه المداخلة استكشاف التفاعل بين الفضاء الدولي الإقليمي والفضاء المحلي من خلال التركيز على كيفية إدماج الأحزاب السياسية الإسلامية للعوامل الدولية في إستراتيجياتها الوطنية. وبشكل أكثر تحديدًا، نحلل كيف يكون للسياق الدولي، الأمثلة والأمثلة الإقليمية المضادة، والسياسات الخارجية للفاعلين الخارجيين تأثير على تطور وسيرورة الأحزاب الإسلامية في المغرب العربي. 


في هذه المداخلة، نعتقد بوجود ثلاث مراحل رئيسية مرتبطة بثلاثة أمثلة وأمثلة مضادة رئيسية: (أ) ظهور الجبهة الإسلامية الجزائرية للإنقاذ كنموذج مضاد في تسعينيات القرن الماضي، (ب) ازدهار "النموذج التركي" خلال العقد الأول من القرن الحادي والعشرين، (ج) وأخيرًا، التركيز في الآونة الأخيرة على نموذج حزب العدالة والتنمية المغربي. 


تتزامن كل واحدة من هذه الفترات مع توقيت دولي يسلط الضوء على خصائص مختلفة: (أ) الحاجة إلى استبعاد استخدام العنف من قبل الإسلاميين. (ب) إعادة بناء المؤسسات دون مواجهة الغرب. (ج) الفصل بين التوقعات السياسية وتلك الخاصة بالتجييش والتعبئة الاجتماعية. وبنفس الوقت، يستخدم الفاعلون الإسلاميون هذه الأمثلة والأمثلة المضادة لتأكيد مواقفهم على الساحة الوطنية. 

A61 - Crises et processus de reconfiguration régionale en Méditerranée occidentale FR

Over the past decade, both shores of the Western Mediterranean have been confronted with a convergence of crises of varying intensity (financial crises, anti-authoritarian protests, health crises, etc.) that have impacted public policies, systems of representation, and regional and transnational relations. The collapse of the state in Libya and the deteriorating situation in Mali have reinforced the security interdependence between the Maghreb region and the Sahel. 

This workshop aims to advance thinking on the impact of this superposition of crises in the international relations of the Maghreb, by analyzing the following aspects: the relationship between borders and identities, rivalry for regional hegemony and conflicts, the influence of regional and global powers, and the processes of international socialization of new political actors with governmental responsibilities, such as Islamist movements.

Responsable : Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, Espagne

Discutante : Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, Royaume-Uni et Université de Castilla-La Mancha, Espagne

  • Irene Fernández-Molina, Université d'Exeter, (Royaume-Uni), et Miguel Hernando de Larramendi, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Regional transformations and dynamics in North Africa: a changing geopolitical space
Following the commencement of the anti-authoritarian protests in Tunisia in 2010, the Maghreb region increasingly began to be seen in more strategic terms by regional and international actors. During the last decade, new international players with their own agendas (China, Russia, Turkey, the Gulf states) have consolidated their presence in the region, challenging the traditional influence of the European Union. This process has been accompanied by the growing interference of extra-regional rivalries (Turkey/Qatar vs. Saudi Arabia/United Arab Emirates). At the same time, unrest in Libya and Mali has increased, while the frozen conflict in Western Sahara that has placed a severe strain on inter-Maghreb relations since 1976 was revived in late 2020.
The process of reconfiguring the Maghreb geopolitical space has also been driven by a strengthening of relations with sub-Saharan Africa, which is increasingly perceived by the Maghreb states as an area of opportunities, and not only a source of vulnerabilities.
This presentation analyses these dynamics of regional recomposition and the redefinition of regional balances of power, paying special attention to the processes behind the reconfiguration of the Algerian-Moroccan rivalry.

  • Bárbara Azaola, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Spanish foreign policy in the face of regional transformations
The wave of anti-authoritarian protests that swept across North Africa and spread to almost every Arab country in 2011 surprised the foreign ministries of the European Union states, including Spain, all of which were in the midst of a deep financial crisis. The immediate impact and reach of these protests, which brought about the fall of the leaders of countries like Tunisia, Egypt and Libya, was disconcerting to most of the European governments, which viewed the supposed stability of those regimes as playing a key role in guaranteeing their own security interests (the struggle against terrorism, irregular immigration, etc.). That preference for stability explains the prudent position taken by most European countries in the face of demands for change in the region.
Spain was no exception. In a context of domestic financial and economic crisis, which deepened in 2011, limiting the country’s international response capabilities, Spain opted for a policy of caution adapted to each case and for a new ‘economic diplomacy’ that continues today and prioritizes opening markets and identifying business opportunities abroad.
This paper examines Spanish foreign policy towards some of the movements that demanded social justice, economic development and democracy, while challenging the paradigm of ‘authoritarian stability’ that had prevailed in the region over the previous decades. It analyses the responses of successive Spanish governments that, generally speaking, did not vary substantially, although they did adapt according to the evolution of the events in each country, from the perception of security risks and an agenda of bilateral interests in a very fluid region.

  • Laurence Thieux, Université Complutense de Madrid et GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), Southern Europe countries and regional reconfiguration processes in the Maghreb
The ties between the countries of southern Europe and the Maghreb are both historical and multidimensional. Beginning in the 2000s, the omnipresence of questions related to security relegated the democratic agenda, the protection of human rights and the role of civil society to the sidelines. The anti-authoritarian protests of the ‘Arab Spring’ and the resulting political transformations did not modify the positions of the governments in southern Europe, which quickly expressed their preference for stability and the authoritarian models of governance, while at the same time serving up the same old economic recipes, despite their proven negative effects in terms of social inclusion and development.
The transformations in the Maghreb countries have been characterized by their two-fold dynamics: domestic and foreign. With the lone exception of Tunisia, the regimes destabilized by the anti-authoritarian uprisings managed to hold on, fragile democracies with some clear authoritarian setbacks. Meanwhile, in this space, which the countries of southern Europe have considered their own ‘reserved area’, other actors like Turkey, the Gulf states, China and Russia have tried to consolidate their interests, allowing these fragile governments to diversify their relations.
This presentation explores the following questions: what are the consequences of these dynamics of change for the network of relations between the countries of the southern Mediterranean and the countries of North Africa? And: to what extent is the growing prominence of other regional and international actors in this region accelerating the loss of influence of the southern Mediterranean countries in a region that is pivotal to the preservation of their interests?

  • Beatriz Tomé, GRESAM, Université de Castilla-La Mancha, (Espagne), The processes of international education and socialization in Islamist parties
Like other political actors, Islamists exist in a particular regional context to which they adapt and/or resist and from which they learn different lessons. This presentation explores the interaction between the international/regional space and the domestic space, focusing on how Islamist political parties incorporate international factors into their domestic strategies. Specifically, it analyses how the international context, regional examples and counterexamples and the foreign policy of third parties have impacted the development and evolution of the Islamist parties in the Maghreb. The paper argues that three main phases have elevated the circulation of three major examples and counterexamples: a) the emergence of the Algerian Islamic Salvation Front as a counterexample during the 1990s; b) the peak of the ‘Turkish model’ during the 2000s; and c) the recent emphasis on the propositions of the Moroccan Justice and Development Party. Each of these periods coincides with an international moment that emphasizes different characteristics: a) the need to reject the resort to violence by Islamists; b) institutional (re-)construction without confrontation with the West; and c) a separation between the political arena and social mobilization/proselytism. At the same time, Islamist actors have drawn on these examples and counterexamples to assert their positions at home.

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