Responsable: >Habibi Elaheh

AG22 - Visual and material mediation of Islam in the digital age

Date : 2022-09-23 | 11:00:00-13:00:00

Évènement : Congrès INSANIYYAT

Programme détaillé : cliquer ci-contre
Catégorie :
A.G
Lieu :
ISAMM
Salle :
C6
Responsable : Habibi Elaheh
Modérateur·trice :
Discutant·e :
Les intervenant·e·s :
Aleeha Ali Université Libre d'Amsterdam
Cognee Robin Univerzitet u Sarajevu / INALCO
Habibi Elaheh Paris 1 Panthéon Sorbonne
Sparey Rhys Thomas King's College London

AG22 - Visual and material mediation of Islam in the digital age EN

Salle: C6
Responsable: Habibi Elaheh, CNRS, InVisu, France

  • Ali Aleeha, Vrije Universiteit, Amsterdam, (Pays-Bas), Deuil digital : les Majlis YouTube des musulmans chiites d’Europe
  • Robin Cognée, University of Sarajevo, Bosnia/INALCO, (France), Le digital mapping comme moyen de reconstituer et de transmettre l’héritage islamique en Bosnie-Herzégovine
  • Elaheh Habibi, CNRS, InVisu, (France), Numérisation, image, et confrontation au passé : le cas de la photographie de guerre du conflit Iran-Irak (à distance)
  • Rhys Sparey, King's College London, (United Kingdom), Piétés en temps de pandémie : Muharram, musique et deuil à l’ère du Covid-19

AG22 - Médiation visuelle et matérielle de l’Islam à l’âge du numérique FR

Au cours des dernières années, les anthropologistes, les historiens de l’art, et les différents chercheurs en culture matérielle, religion, et médias ont étudié en profondeur le concept de religion en tant que médiatrice, ce qui révèle un mouvement des conceptions liées à la croyance vers la matérialité et la pratique (Birgit Meyer 2005, Hent de Vries 2018, David Morgan 2006, Mattijs van de Port 2006). En nous appuyant sur l’idée que la “médiation” est fondamentalement un processus matériel, nous explorons au sein de ce panel les nouvelles formes de transmission et de médiation matérielles de l’Islam fournies par la digitalisation, dans des pays tels que l’Iran, la Bosnie-Herzégovine, le Royaume-Uni et l’Égypte. Comment le pouvoir transformateur des innovations technologiques a-t-il influencé, encadré et (re)façonné la médiation visuelle et matérielle de l’Islam au cours des dernières décennies ? Au travers de la médiation et de la matérialité, nous nous penchons sur des groupes spécifiques d’objets au sein de différents médias, notamment une collection d’archives de photographies prises durant la guerre Iran-Irak (1980-1988) et un corpus de mosquées disparues en Bosnie-Herzégovine, reconstitué virtuellement grâce au digital mapping et à la recherche historique. En nous concentrant sur des objets religieux spécifiques dans le monde musulman contemporain et sur leur reconfiguration digitale, nous espérons faire la lumière sur le lien entre religion et médias, ainsi qu’examiner la façon dont les innovations en matière de technologie numérique témoignent des changements sociétaux.

Responsable: Habibi Elaheh, CNRS, InVisu, France

  • Ali Aleeha, Vrije Universiteit, Amsterdam, (Pays-Bas), Deuil digital : les Majlis YouTube des musulmans chiites d’Europe

Que se passe-t-il lorsque les fidèles s’impliquent dans des rituels religieux en ligne ? Qu’arrive-t-il à la pratique religieuse lorsque la spatialité et la temporalité du public, le fonctionnaire religieux, le contenu et le savoir lié au contenu se retrouvent sur le web, le tout à portée de click ? Ces questions découlent du nombre grandissant de vidéos au sein du contenu chiite en ligne, un phénomène exacerbé par la pandémie du Covid19. Mon travail se penche sur les musulmans chiites d’Europe, un groupe divers et issu d’horizons variés, et sur leurs rituels annuels autour du Mouharram. Le Mouharram est un mois de lamentation et de deuil mais aussi d’apprentissage socialisé et de partage d’éléments culturels – allant des pratiques rituelles à la nourriture – et, ainsi, d’expériences incarnées. Au travers de cette présentation, j’espère explorer ces dernières dans le contexte de diverses vidéo, allant de sermons et conférences à de courts clips de motivation, produits et consommés par des fidèles chiites

 
  • Robin Cognée, University of Sarajevo, Bosnia/INALCO, (France), Le digital mapping comme moyen de reconstituer et de transmettre l’héritage islamique en Bosnie-Herzégovine

Durant la guerre bosnienne de 1992-1995 – ainsi qu’au cours des conflits précédents, en particulier la 2e GM –, de nombreuses mosquées ont été endommagées ou détruites en Bosnie-Herzégovine, en leur qualité d’incarnations et de symboles de l’Islam dans la région. En outre, d’autres ont disparu sous les effets combinés de l’urbanisme et de circonstances politico-économiques, notamment au cours du XXe siècle yougoslave. À ces deux phénomènes s’ajoute le processus de (re)construction – toujours en cours – des mosquées, entamé depuis 1995, qui coïncide avec les nouvelles tendances architecturales, présentes non seulement en Bosnie-Herzégovine, mais aussi dans le monde entier. Tout cela a contribué à fortement modifier le paysage bosnien. Au cours de la présente communication, je définirai et présenterai la méthode de digital mapping, utilisée – parmi d’autres – dans ma recherche doctorale, en vue d’explorer l’histoire des mosquées dans le pays, et qui peut aider à (re)transmettre matériellement le patrimoine bâti islamique dans un contexte d’après-guerre.
 
  • Elaheh Habibi, CNRS, InVisu, (France), Numérisation, image, et confrontation au passé : le cas de la photographie de guerre du conflit Iran-Irak 

Les photographes amateurs et militaires iraniens furent partie intégrante de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Des centaines de photographes amateurs ont documenté le conflit avec leurs appareils, aux côtés de professionnels. En nous basant sur une collection privée de négatifs, détenue par un photographe de guerre vétéran et située à Téhéran (Iran), ce projet est une tentative d’étudier le rôle important que la digitalisation joue dans la compréhension des conflits du passé. En adoptant un regard neuf sur la guerre Iran-Irak et ses conséquences, j’étudie comment des photographies du conflit, récemment numérisées, et diffusées sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram ou des sites de portfolios, offrent de nouvelles opportunités dans la recherche sur la société iranienne contemporaine.



  • Rhys Sparey, King's College London, (United Kingdom), Piétés en temps de pandémie : Muharram, musique et deuil à l’ère du Covid-19

Pour des millions de musulmans chiites et soufis n’ayant pu participer à la cérémonie du Mouharram en 2020, en raison de la pandémie du Coronavirus, tels que la ville de Karbala, les diffuseurs tels que l’Imam Hussein TV, Nadeem Sarwar sur YouTube, le Centre Islamique Imam Hussein sur Facebook, et le Mahmudabad Estate sur Instagram ont eu une fonction spécifique : ils ont été les canaux par lesquels les rituels de tout un groupe religieux ont pu être accomplis, et dont l’effet a été l’intermédiation digitale de leurs communautés religieuses locales et globale. Cette étude a pour objets de recherche les chants, les paysages et les oeuvres sonores intrinsèques aux observances du Mouharram avant, durant, et après leur supposé “recalibrage à un nouvel…ordre technologique” (Hirschkind 2006). Ce faisant, elle met en lumière les problèmes liés à l’utilisation de termes tels que “médiatisé” et “technologie” dans les analyses concernant les sphères religieuses en ligne et les subjectivités spirituelles numériques, et remet ainsi en question le statut unique et privilégié que les chercheurs en pratiques religieuses contemporaines ont conféré à Internet. J’argue du fait que la réelle recalibration (dans ce cas précis) n’est ni digitale ni médiatique, et que les processus de digitalisation reflètent plutôt des changements sociaux et politiques plus larges, qui contredisent les ontologies acceptées de “Mouharram”, “Musique” et “Deuil” en Islam.

 
الوساطة البصرية والمادية للإسلام في العصر الرقمي 
في السنوات الأخيرة، درس علماء الأنثروبولوجيا ومؤرخو الفن وباحثون مختلفون في الثقافة المادية والدين والإعلام بعمق مفهوم الدين كوسيط، مما يكشف عن حركة تصورات تتعلق بالإيمان نحو المادية والممارسة (بيرجيت ماير 2005، هنت دي فريس 2018، ديفيد مورغان 2006، ماتيس فان دي بورت 2006). استنادًا إلى فكرة أن "الوساطة" هي في الأساس عملية مادية، نستكشف في موضوع النقاش هذا الأشكال الجديدة لنقل المواد والوساطة في الإسلام التي توفرها الرقمنة في بلدان مثل إيران والبوسنة والهرسك والمملكة المتحدة ومصر. كيف أثرت القوة التحويلية للابتكارات التكنولوجية على الوساطة المرئية والمادية للإسلام في العقود الأخيرة، وأطرتها و(أعادت تشكيلها)؟ من خلال الوساطة والأهمية المادية، ننظر إلى مجموعات محددة من الأشياء في وسائط مختلفة، بما في ذلك مجموعة أرشيفية من الصور التي التقطت خلال الحرب العراقية الإيرانية (1980-1988) ومجموعة من المساجد المندثرة في البوسنة والهرسك، والتي أعيد بناؤها بفضل تقنية digital mapping (الرسم الرقمي) والبحث التاريخي. نأمل في إلقاء الضوء على العلاقة بين الدين والإعلام وكذلك دراسة كيف تعكس الابتكارات في التكنولوجيا الرقمية التغيرات المجتمعية من خلال التركيز على أشياء دينية محددة في العالم الإسلامي المعاصر وإعادة تشكيلها الرقمي. 

  • Ali Aleeha, Vrije Universiteit, Amsterdam, (Pays-Bas), Deuil digital : les Majlis YouTube des musulmans chiites d’Europe
 
الحداد الرقمي: مجلس اليوتيوب للمسلمين الشيعة في أوروبا 
ماذا يحدث عندما ينخرط المؤمنون في طقوس دينية عبر الإنترنت؟ ماذا يحدث للممارسة الدينية عندما تجد المساحة والزمانية للجمهور والمسؤول الديني والمحتوى والمعرفة المتعلقة بالمحتوى نفسها على الويب، كل ذلك بنقرة زر واحدة؟ تنبع هذه الأسئلة من العدد المتزايد لمقاطع الفيديو ذات المحتوى الشيعي على الإنترنت، وهي ظاهرة تفاقمت بسبب جائحة الكورورنا. يتناول عملي المسلمين الشيعة في أوروبا، وهم مجموعة متنوعة من خلفيات مختلفة، وطقوسهم السنوية حول شهر محرّم. محرم هو شهر الرثاء والحداد، ولكنه أيضاً شهر للتعلّم الاجتماعي ومشاركة العناصر الثقافية -بدءًا من الممارسات الطقسية إلى الطعام -بالتالي التجارب المجسّدة. من خلال هذا العرض، آمل أن استكشاف الخطب والمحاضرات إلى المقاطع التحفيزية القصيرة، التي ينتجها ويستهلكها الاتباع الشيعة عبر مقاطع الفيديو المختلفة. 


  • Robin Cognée, University of Sarajevo, Bosnia/INALCO, (France), Le digital mapping comme moyen de reconstituer et de transmettre l’héritage islamique en Bosnie-Herzégovine
 
لرسم الرقمي digital mapping كوسيلة لإعادة تشكيل ونقل التراث الإسلامي في البوسنة والهرسك 
خلال حرب البوسنة 1992-1995 -وكذلك خلال النزاعات السابقة، ولا سيما الحرب العالمية الثانية -تعرضت العديد من المساجد للتلف أو الدمار في البوسنة والهرسك، بصفتها تجسيداً ورمزاً للإسلام في المنطقة. بالإضافة إلى ذلك، اختفى البعض الآخر تحت الآثار المشتركة للتخطيط الحضري والظروف السياسية والاقتصادية، لا سيما خلال القرن العشرين في يوغوسلافيا. يضاف إلى هاتين الظاهرتين عملية إعادة بناء المساجد الجارية، والتي بدأت منذ عام 1995، المتزامنة مع الاتجاهات المعمارية الجديدة الموجودة ليس فقط في البوسنة والهرسك، إنما في العالم بأسره. كل هذا ساهم في تعديل المشهد البوسني بقوة. خلال هذا الطرح، سأحدد وأعرض طريقة الرسم الرقمي digital mappingالمستخدمة - من بين أمور أخرى - في بحث الدكتوراه الخاص بي من أجل استكشاف تاريخ المساجد في البلاد، والتي يمكن أن تساعد في (إعادة) نقل تراث العمران الإسلامي مادياً في سياق ما بعد الحرب. 


  • Elaheh Habibi, CNRS, InVisu, (France), Numérisation, image, et confrontation au passé : le cas de la photographie de guerre du conflit Iran-Irak 
 
الرقمنة، والصورة، والتعامل مع الماضي: حالة التصوير الفوتوغرافي للحرب العراقية الإيرانية 

كان المصورون الإيرانيون الهواة والعسكريون جزءاً لا يتجزأ من الحرب الإيرانية العراقية (1980-1988). وثّق المئات من المصورين الهواة الصراع بكاميراتهم، جنباً إلى جنب مع المحترفين. يستند المشروع إلى مجموعة خاصة من الصور السالبة يملكها مصوّر حرب مخضرم ومقرّه في طهران (إيران). يعدّ هذا المشروع محاولة للتحقيق في الدور المهم الذي تؤديه الرقمنة في فهم النزاعات السابقة. من خلال إلقاء نظرة جديدة على الحرب الإيرانية العراقية وعواقبها، درست كيف أن صور الصراع التي تم ترقيمها مؤخراً ونشرها على الشبكات الاجتماعية مثل Instagram أو مواقع حفظ الصور التي توفر فرصاً جديدة في البحث حول المجتمع الإيراني المعاصر. 

  • Rhys Sparey, King's College London, (United Kingdom), Piétés en temps de pandémie : Muharram, musique et deuil à l’ère du Covid-19
 
التقوى في زمن الجائحة: شهر محرم، الموسيقى والحداد في عهد الكورونا 
تسبب وباء فيروس كورونا في جعل ملايين المسلمين الشيعة والصوفيين غير قادرين على المشاركة في الاحتفال في شهر محرّم عام 2020 في مدينة كربلاء على سبيل المثال. لذا، تكفل مذيعون مثل قناة الإمام الحسين، نديم سروار على يوتيوب، مركز الإمام الحسين الإسلامي على فيسبوك، و Mahmudabad Estate على إنستغرام بوظيفة محددة: تقديم قنوات يمكن من خلالها أداء طقوس جماعية دينية بأكملها، له دور الرابط بين مجتمعاتهم الدينية المحلية والعالمية. تركز هذه الدراسة على الأغاني والمناظر والمصنفات الصوتية المتأصلة في احتفالات محرّم قبل وأثناء وبعد "إعادة المعايرة إلى نظام تكنولوجي جديد"(Hirschkind 2006) التي خضعت لها. وستسلط الضوء على مشاكل استخدام مصطلحات مثل "الوسيط" و "التكنولوجيا" في التحليلات المتعلقة بالمجالات الدينية عبر الإنترنت والذاتيات الروحية الرقمية، وبالتالي تتحدى الوضع الفريد والمميز الذي منحه علماء الممارسات الدينية المعاصرة للإنترنت. أنا أطرح أن إعادة المعايرة الحقيقية (في هذه الحالة المحددة) ليست رقمية ولا إعلامية، بل إن عمليات الرقمنة تعكس تغييرات اجتماعية وسياسية أوسع تتعارض مع الأنطولوجيات المقبولة لكل من "محرّم" و"الموسيقى" و"الحداد" في الإسلام. 


AG22 - Visual and material mediation of Islam in the digital age EN

In the past few years, anthropologists, art historians, and scholars of material culture, religion, and media have long studied the idea of religion as mediation, which indicates a shift from conceptions of belief toward materiality and practice. (Birgit Meyer 2005, Hent de Vries 2018, David Morgan 2006, Mattijs van de Port 2006). Drawing on the idea of ‘mediation’ as fundamentally a material process, in this panel, we explore the new forms of transmission and material mediation of Islam provided by digitisation in countries like Iran, Bosnia and Herzegovina, UK and Egypt. We ask how the transformative power of technological innovations has influenced, framed and (re)shaped the visual and material mediation of Islam over the last decades? Using the lens of mediation and materiality, we study specific groups of objects within different mediums namely a digitised archive collection of photographs taken during the Iran-Iraq war (1980-1988) and a corpus of disappeared mosques in Bosnia and Herzegovina, virtually reconstituted through digital mapping and historical research. Focusing on the specific religious objects in the contemporary Muslim world and their digital reconfiguration, we seek to shed new lights on the link between religion and media, as well as to examine the way innovations in digital technology have informed the societal change. 

Responsable: Habibi Elaheh, CNRS, InVisu, France

  • Ali Aleeha, Vrije Universiteit, Amsterdam, (Pays-Bas), Deuil digital : les Majlis YouTube des musulmans chiites d’Europe
 
Digital Mourning: YouTube Majlis amongst Shi’a Muslims in Europe

What happens when people begin to engage with religious rituals online? What happens to religious practice when the spatiality and temporality of the audience, cleric, content, and knowledge informing the content go online- all at the distance of a click? These questions arise from the ever-growing spate of videos as part of Shi’ism content online that was exacerbated by the Covid19 pandemic. My work looks at Shi’a Muslims in Europe, a diverse group from various backgrounds, and their annual rituals surrounding Moharram. Moharram is a month of lamentation and mourning but also socialized learning, sharing cultural elements- from ritual practices to food- and thus embodied experiences. Through this presentation, I hope to explore these embodied experiences in the context of various videos, from sermons and lectures to motivational short clips, produced and consumed by Shi’a people.
 
  • Robin Cognée, University of Sarajevo, Bosnia/INALCO, (France), Le digital mapping comme moyen de reconstituer et de transmettre l’héritage islamique en Bosnie-Herzégovine
 
Digital mapping as a means of reconstituting and mediating Islamic heritage in Bosnia and Herzegovina


During the Bosnian war of 1992-1995 – as well as during previous conflicts, notably WWII –, many mosques were damaged and destroyed in Bosnia and Herzegovina, as material embodiments and symbols of Islam in the region. Moreover, others disappeared under the combined effects of urbanism and politico-economic circumstances, especially during the XXth century Yugoslav era. Added to both phenomenons is the still ongoing reconstruction process of mosques, begun since 1995, which is coinciding with new architectural trends in terms of mosques, present not only in Bosnia and Herzegovina, but all around the world. All of these have been contributing to deeply modify the Bosnian landscape. In the present communication, I will define and present the method of digital mapping, used in my PhD research, among others, in order to explore the history of mosques in the country, and that may help (re)mediating Islamic built heritage materially in a post-war context.

 
  • Elaheh Habibi, CNRS, InVisu, (France), Numérisation, image, et confrontation au passé : le cas de la photographie de guerre du conflit Iran-Irak 
Digitisation, image, and engagement with the past: the case of Iran-Iraq war photography

Iranian amateur and soldier photographers were an integral part of Iran-Iraq war (1980-1988). Hundreds of amateur photographers documented the war with their cameras alongside the professional photographers. Relying on a private collection of film negatives owned by a veteran war photographer located in Tehran, Iran, this project is an attempt to study the important role digitisation plays in understanding of past conflicts.  By taking a fresh look at the legacy of the Iran-Iraq war and its aftermath, I explore how newly digitised photos of the war, circulated on social media such as Instagram or portfolio websites, offer new opportunities to study current Iranian society.
 
  • Rhys Sparey, King's College London, (United Kingdom), Piétés en temps de pandémie : Muharram, musique et deuil à l’ère du Covid-19

Pandemic Pieties: Muharram, Music, and Mourning in the Time of Covid-19

Abstract: “For millions of Shi’a and Sufi Muslims who were prevented from observing the Mourning of Muharram in 2020 due to the Coronavirus Pandemic, broadcasters such as the city of Karbala on Imam Hussein TV, Nadeem Sarwar on YouTube, the Imam Hussein Islamic Centre on Facebook, and Mahmudabad Estate on Instagram took on a special function: they were the means by which an entire group's religious beliefs could be realised, the effect of which was the digital intermediation of their local and global religious communities. This study takes as its objects of study the chants, soundscapes, and sonic artworks intrinsic to Muharram observances before, after, and during their supposed "recalibration to a new … technological order” (Hirschkind 2006). In so doing, it highlights the problems of utilising language such as “mediated" and “technology” in analyses of online religious worlds and digital spiritual subjectivities and thereby challenges the unique and privileged status scholars of contemporary religious practices have afforded the internet. It argues that the real recalibration (in this particular instance) is neither digital nor mediatory and that processes of digitisation reflect broader social and political changes that contradict assumed ontologies of “Muharram”, “Music”, and “Mourning” in Islam.”

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